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Echo Afrique du 12 décembre 2021

Echo Afrique du 12 décembre 2021

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Au sommaire :

1- Guinée : la Banque centrale décapitée au profit de la France

Bien sûr qu'il fallait y arriver et au plus vite... En Guinée, ou l'économie bien florissante échappait aux tentatives de pillage des Français et des Occidentaux, la BC vient d'être décapitée au profit de la France.

Voici comment RFI en annonce la nouvelle avec délectation : « Plusieurs limogeages ont eu lieu à la tête de la Banque centrale de Guinée, mardi 7 décembre. Le nouveau régime militaire de Mamadi Doumbouya a destitué Louncény Kaba, qui dirigeait la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) depuis dix ans, ainsi que les deux vice-gouverneurs. Trois nouveaux responsables ont été nommés. » 

Et d'ajouter : « Le gouverneur Louncény Kaba semblait pourtant collaborer avec les nouvelles autorités. Il avait gelé les comptes des services publics et des anciens collaborateurs d'Alpha Condé et avait aussi souligné fin octobre les manquements dans la dernière loi de finances rectificative votée sous la présidence du chef de l'État renversé le 5 septembre dernier. » 

Disons que la trahison n'est pas définitivement payante. Mais qui le nouveau directeur? 

Karamo Kaba, un jeune économiste directeur des études en France chez Ecofi investissements, une société de gestion spécialisée dans les investissements responsables et filiale du Crédit coopératif.

Désormais la porte de la Guinée est ouverte aux voraces du FMIL. Et dire qu'en mai 2020 ce même FMI accertait ceci : » En 2020, l’économie guinéenne a réalisé l’une des plus fortes croissances en Afrique avec une hausse de 7% de son produit intérieur brut (PIB), relève le Fonds monétaire international (FMI), précisant que cette croissance a été portée par le secteur minier, en plein essor qui représente environ 12 à 15% du PIB du pays.

Le FMI relève par ailleurs, que « malgré la mise en œuvre d’un plan de réponse rapide et bien structuré, la pandémie a fait des ravages dans l’économie non minière, qui représente plus des 3/4 du PIB total et emploie une grande majorité de la population ».

Dans ses prévisions pour l’année 2021, le Fonds indique que le secteur minier devrait continuer à soutenir la croissance globale en Guinée-Conakry, précisant dans son rapport d’analyse, que « la croissance devrait atteindre 5,2% en 2021, tirée par la vigueur continue du secteur minier ».

Source : PressTV 

2- Fret aérien : un nouveau record de performance pour les compagnies aériennes africaines

La reprise du trafic aérien mondial augure un lendemain radieux pour les compagnies aériennes africaines qui depuis quelques mois cumulent les performances dans le transport du fret aérien. Mais des inquiétudes naissent depuis la découverte du variant Omicron en ce qui concerne ses éventuels impacts sur la croissance des volumes.

Selon le tout dernier rapport de l'Association du transport aérien international (IATA), les compagnies aériennes africaines ont enregistré le meilleur taux de progression du trafic de fret (mesuré en CTK, tonnes-kilomètres de chargement) par région, pour le compte du mois d’octobre. 

Le rapport, paru le 2 décembre, renseigne notamment que les acteurs de l’industrie aérienne du continent « ont vu leurs volumes de fret international augmenter de 26,7% en octobre, une détérioration par rapport au mois précédent (35%), mais reste la plus forte augmentation de toutes les régions ». La période de comparaison prise en compte est celle d’octobre 2019, en raison du caractère continu des données alors que celles de 2020 n’offrent pas un modèle normal d’appréciation du fait de la Covid.

Cette embellie que connaissent les transporteurs africains et qui dure depuis quelques mois pourrait être justifiée, aux dires de l’IATA, par les flux d'investissement le long de la route Afrique – Asie sur laquelle les volumes qui transitent sont en constante progression. A cela s’ajoute la croissance affichée par les volumes mondiaux qui, pour octobre 2021, ont connu une hausse « de 9,4 % par rapport à octobre 2019 (10,4 % pour les opérations internationales) ».

La croissance de la demande mondiale de fret quant à elle se traduit par la congestion observée dans la chaîne d’approvisionnement internationale, qui oblige les fournisseurs à recourir au transport aérien pour résorber les difficultés liées aux retards de livraison. De même, l’IATA attribue l’augmentation des volumes mondiaux à l’amélioration des conditions économiques qui continuent de soutenir la croissance du fret aérien. 

Pour ce qui est des contraintes de capacité à l’échelle mondiale (liées à l’offre), elles se sont légèrement atténuées, mais restent à 7,2% en dessous des niveaux d'avant Covid-19 (octobre 2019). Alors qu’en ce qui concerne les compagnies africaines, la capacité internationale est de 9,4% supérieure au niveau d'avant-crise, ce qui fait du continent « la seule région en territoire positif, bien que sur de petits volumes ».

Néanmoins, la découverte du variant Omicron de la Covid suscite beaucoup d’inquiétudes quant à ses répercussions sur le trafic de fret, alors que ces impacts sur les flux de passagers s’observent déjà avec les restrictions de voyage qui ont repris dans bon nombre de pays. 

Source : les médias 

3- La Chine veut fusionner plusieurs entreprises publiques pour créer un géant national des terres rares

La Chine domine l’approvisionnement mondial en terres rares. Cette domination est source d’inquiétudes pour les pays consommateurs en Europe et aux Etats-Unis qui craignent que Pékin exploite son contrôle sur les exportations. L’Afrique offre toutefois une alternative.

C’est une nouvelle source d’inquiétude pour les dirigeants européens et américains à propos de l’approvisionnement en terres rares, ce groupe de 17 métaux utilisés aussi bien dans l’aviation militaire que dans les éoliennes et véhicules électriques. Alors que la Chine représente entre 80 et 90 % de l’approvisionnement mondial, plusieurs médias internationaux, dont le Wall Street Journal, ont rapporté ce week-end que Pékin s’apprête à créer un nouveau mastodonte du secteur.

Formé de plusieurs entreprises publiques, dont China Minmetals Corp, Aluminum Corp. of China et Ganzhou Rare Earth Group, actives dans l’exploitation des terres rares, ce géant minier devrait voir le jour ce mois et sera basé dans la province de Jiangxi, riche en ressources minérales. « Il y a certaines discussions sur la fusion et le plan commence à prendre forme », a indiqué dimanche, sous couvert d’anonymat, un responsable d’une entreprise publique de terres rares cité par Global Times.

Pour l’Occident, c’est un motif d’inquiétude, car cette société publique va accroitre le contrôle du gouvernement sur les exportations et Pékin pourrait utiliser cela comme un moyen de pression dans le cadre de ses différends avec Washington ou Bruxelles. En 2010, par exemple, la Chine a suspendu les exportations de terres rares vers le Japon après l’arrestation par Tokyo du capitaine d’un chalutier chinois.

Conscients de leur dépendance à l’égard de l’empire du Milieu, l’Oncle Sam et ses alliés européens cherchent depuis quelques années à diversifier leur approvisionnement en terres rares. En février dernier, par exemple, le Pentagone a conclu un accord avec l’australien Lynas Rare Earths pour construire une usine de traitement de terres rares légères au Texas. En Europe, c’est l’organisation European Raw Materials Alliance qui est au cœur des efforts des 27, grâce notamment au recyclage et à l’ouverture de nouvelles mines.

Opportunités pour l’Afrique

Si la Chine domine le secteur, d’autres régions du monde hébergent aussi des ressources de terres rares et l’Afrique ne fait pas exception. Le Burundi est actuellement le seul producteur du continent, mais la Tanzanie, l’Afrique du Sud, le Malawi, l’Ouganda et bien d’autres pays se positionnent déjà pour exploiter leurs ressources. Avec l’intensification de la pression chinoise et des efforts occidentaux, les sociétés actives dans le secteur en Afrique bénéficient ainsi davantage de l’attention des investisseurs.

Cependant, les Etats africains doivent veiller à instaurer des normes environnementales qui protègent les communautés autour des mines de terres rares. L’extraction et surtout le traitement du minerai sont en effet très polluants, ce qui fait partie des raisons qui justifient la concentration de la production en Chine.

Source: Agence Ecofin  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV